Lejeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans l’ordre d’apparition des puzzles. OpposĂ© Ă  la division; Cette Simone Ă  particule a Ă©crit Le DeuxiĂšme Sexe; TransgressĂ©, non respectĂ©; Suivre de trĂšs prĂšs; Impressions d’argent liquide; Établissement de la patate plongĂ©e
Au Japon, le nom de KondĂŽ Fumio est pratiquement synonyme de tempura. Les gourmets du monde entier affluent vers son restaurant de Tokyo, le Tempura KondĂŽ », pour dĂ©guster les plats qui ont valu Ă  cet Ă©tablissement deux Ă©toiles au guide Michelin. KondĂŽ Fumio nous parle ici de sa crĂ©ativitĂ©, qui a attirĂ© Ă  lui une clientĂšle nombreuse et fidĂšle. Au mĂȘme titre que les sushi, la tempura Ă©tait Ă  l’origine un plat sans apprĂȘts que les gens ordinaires consommaient dans les stands de restauration en plein air. GĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration, des chefs amoureux de leur mĂ©tier ont modelĂ© les recettes et affinĂ© les techniques, tant et si bien que la tempura est devenue l’un des plus grands genres de la cuisine mondiale. Quelques uns des mets dĂ©licats servis au Tempura KondĂŽ Quiconque veut goĂ»ter ce qui se fait de mieux en matiĂšre de tempura se doit de faire un dĂ©tour par le Tempura KondĂŽ », un restaurant de Ginza, quartier chic de Tokyo, oĂč la propension insatiable de KondĂŽ Fumio, le chef-propriĂ©taire de ce lieu, Ă  expĂ©rimenter en permanence, a propulsĂ© la tempura vers de nouveaux sommets. L’hĂŽtel restaurant oĂč il officiait auparavant comme cuisinier en chef a acquis grĂące Ă  lui la rĂ©putation d’ĂȘtre le lieu incontournable pour les amateurs de tempura de premiĂšre qualitĂ©. Depuis qu’il s’est Ă©tabli Ă  son compte, les gourmets continuent de s’extasier sur le talent de KondĂŽ Fumio, Ă  tel point que le nom de son Ă©tablissement est pratiquement devenu synonyme de tempura. La tempura est un festival pour tous les sens. Au vif grĂ©sillement qui se produit quand KondĂŽ Fumio dĂ©pose devant vos yeux un morceau de tempura enduit de pĂąte Ă  frire dans l’huile chaude, succĂšde l’explosion des senteurs qui Ă©manent de la tempura brĂ»lante que vous soulevez de l’assiette oĂč elle est dĂ©licatement disposĂ©e devant vous. Nous avons Ă©voquĂ© avec KondĂŽ la passion qui l’a poussĂ© Ă  consacrer sa vie Ă  perfectionner l’art de la tempura. PrioritĂ© Ă  la lĂ©gĂ©retĂ© — Qu’est-ce qui distingue votre tempura des autres ? Pour la cuisson de la tempura de crevettes, on utilise deux poĂȘles Ă  frire oĂč l’huile est maintenue Ă  des tempĂ©ratures diffĂ©rentes KONDÔ FUMIO Elle est trĂšs lĂ©gĂšre et pas du tout huileuse. C’est l’une des raisons de la popularitĂ© de ma tempura auprĂšs de mes clients d’un certain Ăąge, qui redoutent la cuisine grasse. Outre cela, il y a dans ma clientĂšle beaucoup de femmes qui font attention Ă  limiter leur consommation d’huile. J’ai eu rĂ©cemment la visite d’une Ă©quipe d’une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision. Dans le cadre de leur Ă©mission, ils ont mesurĂ© le contenu en calories de mes plats et il s’est avĂ©rĂ© qu’il y en a moitiĂ© moins dans ma tempura que dans celle qu’on cuisine Ă  la maison. Le secret, c’est de veiller Ă  ce que la pĂąte Ă  base de farine n’absorbe pas trop d’huile. VoilĂ  le genre de savoir-faire qui fait de vous un pro ! Les gens ont tendance Ă  classer la tempura parmi les fritures, mais je la vois aussi comme un plat cuit Ă  la vapeur. Lorsque vous sortez un morceau de tempura de l’huile chaude, la chaleur rĂ©siduelle fait que la cuisson Ă  la vapeur se poursuit Ă  l’intĂ©rieur de la pĂąte frite, ce qui contribue Ă  faire ressortir sa saveur particuliĂšre. La cuisson se fait en deux Ă©tapes. C’est quelque chose que l’on ne doit pas oublier lorsqu’on procĂšde Ă  la friture, sinon la saveur perdra beaucoup de son impact. — Cet Ă©quilibre dĂ©licat ressort vraiment des plats que vous prĂ©parez. La tempura aux fruits de mer que j’ai goĂ»tĂ©e Ă©tait croustillante Ă  l’extĂ©rieur mais tendre au dedans. Et les plats de tempura aux lĂ©gumes exprimaient si bien la saveur que je me suis Ă©tonnĂ© que des lĂ©gumes ordinaires comme on en mange tous les jours puissent avoir aussi bon goĂ»t. La cuisson de cette tempura de carottes rĂąpĂ©es, une recette originale de KondĂŽ Fumio, consiste en une brĂšve friture Ă  l’huile. KONDÔ Nous servons beaucoup de tempuras aux lĂ©gumes. L’emploi des lĂ©gumes dans la tempura suscitait pas mal de doute au Japon. Il pouvait y avoir un morceau de tempura Ă  la patate douce ou au champignon en accompagnement, mais ça n’allait guĂšre plus loin. La tempura a Ă©voluĂ© Ă  l’époque d’Edo [1603-1868], et le fin du fin Ă  cette Ă©poque Ă©tait la friture de poisson frais pĂȘchĂ© dans les eaux qui bordaient la ville d’Edo [Tokyo]. On n’utilisait pas beaucoup de lĂ©gumes. Cela m’a toujours semblĂ© un tantinet Ă©trange — nous avons tant de lĂ©gumes dĂ©licieux au Japon. Et j’ai toujours voulu en intĂ©grer de plus en plus dans mes plats de tempura. Ma façon d’aborder la patate douce a changĂ© au fil des ans. J’avais l’habitude de l’émincer avant de la frire, mais je n’ai jamais Ă©tĂ© vraiment satisfait de la saveur que j’obtenais. Je savais Ă  quel point les patates douces peuvent avoir bon goĂ»t lorsqu’on les fait rĂŽtir et j’étais dĂ©terminĂ© Ă  trouver une façon de prĂ©parer une tempura Ă  la patate douce qui soit tout aussi bonne. La tempura que je sers aujourd’hui est le fruit de cette quĂȘte. Je coupe une patate douce en gros morceaux, d’au moins dix centimĂštres, que je fais lentement revenir pendant une trentaine de minutes. La pĂąte Ă  frire emprisonne l’humiditĂ© et la douceur, ce qui Ă©vite Ă  la tempura de devenir sĂšche et de s’émietter. Certains critiques culinaires ont pris cette nouvelle variante de la tempura de patate douce avec des pincettes. Ils l’ont trouvĂ©e contraire Ă  l’orthodoxie ! Mais mes clients l’apprĂ©cient. La recette pour vous faire une clientĂšle, c’est de faire ressortir la vraie saveur de vos ingrĂ©dients. La lĂ©gĂšretĂ© de la consistance est l’une des marques de la tempura de KondĂŽ Fumio En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les clients ne s’intĂ©ressent pas aux idĂ©es toutes faites sur la façon dont un plat doit ĂȘtre prĂ©parĂ©. La seule chose qui compte pour eux, c’est le goĂ»t — est-ce bon ou non ? Dans ce sens, la cuisine est une affaire assez simple. Convaincre la clientĂšle, pas des critiques culinaires — J’en conclus que vous ne vous souciez pas trop des critiques. LĂ©gumes prĂȘts pour la dĂ©gustation. KondĂŽ Fumio se rend chez chacun de ses fournisseurs pour goĂ»ter personnellement leurs lĂ©gumes. KONDÔ Je m’efforce de faire quelque chose que les autres chefs ne puissent pas Ă©galer. Une fois que vous connaissez le rĂ©sultat auquel vous voulez parvenir, il est plus facile de persĂ©vĂ©rer jusqu’à ce que vous y arriviez. Tout ce qui m’intĂ©resse, c’est d’explorer les possibilitĂ©s de la tempura et d’offrir Ă  mes clients toute la gamme des saveurs que ce style de cuisine peut dĂ©ployer. Le secret de la cuisine, c’est de convaincre la clientĂšle, pas d’obtenir l’approbation des critiques culinaires. C’est sympathique d’avoir deux Ă©toiles au Michelin, mais je ne vais pas changer ma façon de faire rien que pour en avoir une de plus. Ce qui m’importe, c’est d’offrir Ă  mes clients la meilleure tempura qu’on puise faire. En plus, je suis plutĂŽt exigeant avec les producteurs qui nous fournissent nos lĂ©gumes. Il me faut ce qu’il y a de mieux. En ce qui concerne les potirons, je demande aux cultivateurs de rĂ©duire au maximum le nombre de fruits qui poussent sur chaque tige. Si une tige en porte habituellement cinq, je leur demande de descendre Ă  trois. Moins il y a de fruits par tige, plus chacun d’entre eux reçoit de substances nutritives, avec l’effet spectaculaire qui en rĂ©sulte en termes de saveur. Un client trĂšs spĂ©cial La dĂ©licieuse tempura de KondĂŽ Fumio doit une partie de sa cĂ©lĂ©britĂ© au regrettĂ© Ikenami ShĂŽtarĂŽ, auteur de romans historiques doublĂ© d’un fin gastronome. Son fameux essai Ă  l’éloge de la cuisine de KondĂŽ Fumio continue, aujourd’hui encore, de faire venir des fans au Tempura KondĂŽ ». Le soutien de cet Ă©crivain populaire a contribuĂ© au succĂšs du restaurant. Plus qu’un simple client, Ikenami ShĂŽtarĂŽ est devenu un guide » pour KondĂŽ Fumio, qui l’appelle toujours Ikenami Sensei », pour marquer le respect qu’il lui voue. — Vous servez toutes sortes de tempura novatrices qu’on ne trouve pas dans les autres restaurants. Quelle est la source de votre crĂ©ativitĂ© ? KONDÔ Fondamentalement, je pense que ma tempura est le reflet de ce que je suis en tant que personne. J’ai trouvĂ© du travail comme cuisinier dans un hĂŽtel juste Ă  ma sortie du lycĂ©e. Au bout de six mois, on m’a donnĂ© la responsabilitĂ© des plats de tempura. Comme il n’y avait personne au dessus de moi dans le personnel pour me mettre au courant, j’ai achetĂ© quelques livres et fait mes propres expĂ©riences. C’est ainsi que j’ai acquis mon savoir-faire de chef dans la tempura. Une fois arrivĂ© Ă  un certain niveau, je me suis lancĂ© dans toutes sortes d’expĂ©riences avec de nouvelles idĂ©es. Le fait de n’avoir personne pour me dire ce que je devais faire m’a aidĂ© Ă  devenir le chef que je suis aujourd’hui. Mais le vrai moteur de mon Ă©volution, ce sont mes clients — des clients comme Ikenami Sensei. C’est le dĂ©sir de toujours satisfaire mes clients qui m’a permis d’aller si loin. — Qu’avez-vous appris d’Ikenami ShĂŽtarĂŽ quand il Ă©tait l’un de vos clients rĂ©guliers ? KONDÔ Pas mal de choses. Mais je me souviens tout particuliĂšrement de la fois oĂč il m’a dit le jour oĂč tu as la grosse tĂȘte, c’est fini. » Il m’a expliquĂ© que, si je laissais les louanges me monter au cerveau, je ne pourrais plus faire de progrĂšs. Reste humble » Ă©tait le conseil de base qu’il me donnait. Il est toujours gravĂ© dans mon cƓur et, pour bien m’assurer que je ne l’oublie pas, sur l'uniforme que je revĂȘts tous les jours. En effet, le logo du restaurant brodĂ© dessus est de la main d'Ikenami Sensei. Je m’efforce de ne jamais oublier ce qu’il m’a dit et je veux faire en sorte que ma tempura soit toujours Ă  la hauteur de ses exigences. Je lui dois de maintenir chez mes clients la confiance qu’il m’a aidĂ© Ă  leur insuffler. Le restaurant comme lieu de rassemblement — Bien qu’Ikenami ShĂŽtarĂŽ soit mort depuis plus de vingt ans, vous continuez Ă  livrer tous les ans des osechi ryĂŽri [plats traditionnels du Nouvel An] chez lui. Cela semble tĂ©moigner de l’importance que ses conseils ont eu pour vous. KONDÔ Quand Ikenami Sensei Ă©tait encore en vie, je bĂ©nĂ©ficiais sans arrĂȘt de sa gentillesse. Il a fallu qu’il soit mort pour que je puisse lui rendre la pareille. Dans le cas d’une dette d’argent, tout s’arrĂȘte quand vous l’avez remboursĂ©e, mais il n’en va pas de mĂȘme avec la gentillesse. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut rendre de façon aussi prosaĂŻque. C’est pourquoi j’en suis encore Ă  montrer ma gratitude. Et je vais continuer de le faire jusqu’à la fin de mes jours. — A-t-il conservĂ© une grande influence sur vous mĂȘme aprĂšs sa mort ? KONDÔ J’ai ouvert le restaurant un an aprĂšs sa mort. En fait, il avait prĂ©dit que j’allais me mettre Ă  mon compte. Ikenami Sensei Ă©tait trĂšs versĂ© dans le ki-gaku pour prĂ©dire l’avenir et je me souviens qu’il m’a dit C’est cette annĂ©e que tu vas franchir le pas. » Cela ne m’a pas fait beaucoup d’effet Ă  l’époque, mais sa prĂ©diction s’est avĂ©rĂ©e juste. [rires] Ikenami Sensei m’a rendu d’innombrables services au fil des ans. MĂȘme s’il n’était plus lĂ  quand je me suis mis Ă  mon compte, je ne voudrais pas qu’il soit déçu s’il lui prenait l’envie de franchir Ă  nouveau la porte du restaurant, et je veille Ă  bien garder le cap. C’est une des raisons qui m’ont fait opter pour Ginza. Je me suis dit que c’était vraiment l’endroit qui convenait s’il devait rĂ©apparaĂźtre. Le mot kizuna [liens] exprime l’attachement des Japonais au cĂŽtĂ© quasiment spirituel des relations personnelles. J’avais ce genre de rapport kizuna avec Ikenami Sensei, et aujourd’hui mon restaurant sert Ă  forger des liens entre ma clientĂšle et les cultivateurs qui font pousser les lĂ©gumes que nous utilisons. Dans mon travail quotidien, j’espĂšre que ces relations personnelles apporteront un sourire sur le visage de tous les gens concernĂ©s. — Comment rĂ©sumeriez-vous ce que la tempura signifie pour vous ? KONDÔ La tempura, pour moi, c’est le pinacle de la cuisine. Au restaurant oĂč je travaillais auparavant, la tempura n’était qu’un plat japonais parmi tous ceux que nous servions. C’est alors que je me suis rendu compte de la spĂ©cificitĂ© de la tempura en tant que procĂ©dĂ© de cuisson. Elle fait vraiment ressortir les saveurs des ingrĂ©dients, deux ou trois fois mieux que la cuisson Ă  l’eau ou sur le grill. Je ne prendrais pas la peine de frire les ingrĂ©dients si je n’avais pas la certitude que le rĂ©sultat final aura meilleur goĂ»t que si je les prĂ©parais d’une autre façon. C’est cette certitude qui me motive aujourd’hui encore pour cuisiner la tempura. Tempura KondĂŽ, Sakaguchi Bldg, 9Ăšme Ă©tage, Ginza 5-5-13, ChûÎ-ku, Tokyo. TĂ©l. 03-5568-0923 rĂ©servation requise D’aprĂšs un original en japonais Ă©crit par Yanagisawa Miho. Photographies de Uzawa Akihiko â–ŒArticle liĂ© [Diaporama] La cuisine traditionnelle du jour de l’an
7 Gato Patate. C'est un must dans la liste des gĂąteaux Ă  prĂ©parer pour le Divali. Une pĂąte Ă  base de patate douce est remplie de noix de coco rĂąpĂ©e avant d’ĂȘtre entiĂšrement frite. Il existe de nombreux autres gĂąteaux prĂ©parĂ©s pour le Divali, mais ceux-ci comptent parmi les plus populaires et les plus apprĂ©ciĂ©s.
Le pitch Le Sinner, un Ă©tablissement haut de gamme Ă  l'atmosphĂšre envoutante, derniĂšre adresse dĂ©calĂ©e du groupe Evok, au cƓur de l'Ă©tincelant Marais, qui s’affranchit des codes de l'hĂŽtellerie de luxe. 43 chambres et suites, en tout et pour tout, pensĂ©es pour “les esthĂštes, les investigateurs urbains et les flĂąneurs singuliers, curieux de dĂ©couvrir une autre page de l’hĂŽtellerie de luxe Ă  travers un scĂ©nario de la ville inĂ©dit”. Ainsi libĂ©rĂ© de tous les standards, l'Ă©tablissement prĂ©sentĂ© comme un secret bien gardĂ© offre une vision futuriste du sĂ©jour qui vante l’impertinence et la libertĂ© d’expression dans un extravagant dĂ©cor faussement backroomesque mais dĂ©finitivement chiquissime. Y pĂ©nĂ©trer c'est entrer dans un clair-obscur presque mystique. Nicolas ReceveurL'histoire DerriĂšre chacune des adresses Evok, un style de vie pour un style de luxe l'ambition, l'univers et le cadre de vie de chaque hĂŽtel sont inspirĂ©s de l’endroit oĂč on les installe. Pour son Sinner, qui s'apparenterait plus Ă  un ovni, le groupe s'est plongĂ© dans l’atmosphĂšre de l’un des quartiers les plus anciens de Paris, le Marais. “L'hĂŽtel a su s’approprier l’hĂ©ritage du quartier – Ă  la fois riche, ecclĂ©siastique, architectural, joyeux, crĂ©atif et avant-gardiste – en cultivant une identitĂ© propre et disruptive”, se vantent les trois fondateurs de l'enseigne hĂŽteliĂšre, Pierre Bastid, Romain Yzerman et Emmanuel Sauvage. “Sinner n’est pas un lieu de plus. C’est une savante alchimie oĂč se croisent les destins, les Ă©poques, le mystĂšre et une certaine forme de libertĂ©â€, renchĂ©rit le troisiĂšme, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe. Et toujours, quatre valeurs fondamentales pour coller aux codes d’une hĂŽtellerie de luxe exigeante l’excellence, la disponibilitĂ©, le sens du dĂ©tail et un service sincĂšre. À quoi ressemblent les alentours ?Un quartier d'art, de design et de mode, au cƓur du triangle dĂ©limitĂ© par les places de la Bastille, de la RĂ©publique et de l’HĂŽtel de Ville. Alors, forcĂ©ment, tout autour, des galeries d’art contemporain, les boutiques de jeunes crĂ©ateurs, des musĂ©es historiques, des monuments emblĂ©matiques mais aussi des restaurants et bars dĂ©coration L'architecture d’intĂ©rieur est signĂ©e Tristan Auer, spĂ©cialiste des chocs esthĂ©tiques et des mĂ©langes d’époques. Pour rendre hommage Ă  ce quartier aristocratique et faire un clin d’Ɠil Ă  l’insouciance des annĂ©es 70, l'architecte, toujours provocant, a choisi d'osciller entre hĂ©ritage religieux, espaces feutrĂ©s et volumes spectaculaires. RĂ©sultat, “une esthĂ©tique brute, opposant les lignes radicales aux volutes suggestives”. Et puis, pour faire et dĂ©faire l'endroit, quelques curateurs bien pensants. D'abord, AmĂ©lie du Chalard, fondatrice de Maison d’art, qui a choisi pour l'hĂŽtel des piĂšces uniques Ă  la fois contemporaines et anciennes Ă  travers le monde les chaises Helmut Palla, les armures de Nadine Altmayer
 ; mais aussi Fred Viktor, fondateur et directeur de crĂ©ation du studio Enterstice, Ă  qui on a confiĂ© la direction artistique musicale du Sinner, pour qui il a choisi une large collection de vinyles, 33T et 45T ; enfin Anatole Desachy, libraire indĂ©pendant spĂ©cialisĂ© dans l’achat-vente de livres de photographie, qui a constituĂ© ici une collection impressionnante de monographies de photographes de renom et d’Ɠuvres d’écrivains du monde entier. Nicolas ReceveurLes chambres PassĂ©s les couloirs sombres et feutrĂ©s Ă  l'atmosphĂšre sacrĂ©e, derriĂšre de lourdes portes rouges dĂ©corĂ©es de heurtoirs et de judas, inspirĂ©es des portes cochĂšres, 43 chambres et suites singuliĂšres qui mettent en alerte les sens grĂące Ă  un univers olfactif, des jeux de matiĂšres et une sĂ©lection artistique pointue du velours, du bois, de la terre cuite, des Ɠuvres d’art et des tableaux distillĂ©s çà et lĂ  comme des trĂ©sors. Au dernier Ă©tage de l'adresse, une suite, la seule, aux volumes cathĂ©draux, pensĂ©e comme un vĂ©ritable pied-Ă -terre parisien. L'exĂ©cutive, Ă  partir de 620 euros la nuit GUILLAUME DE LAUBIERLa classique, Ă  partir de 440 euros la nuit GUILLAUME DE LAUBIERLa suite, Ă  partir de 1600 euros la nuit Nicolas ReceveurNourriture et boisson “Simple, cette cuisine de partage fait appel Ă  des recettes traditionnelles et trouve tout son sens dans ma dĂ©marche de servir aussi une cuisine lĂ©gĂšre”. Au menu, “une cuisine ethnique, de tribu’, comme celle au Kanoun en Afrique du Nord” ajoute le Chef Adam Bentalha, responsable des fourneaux et, auparavant, chef exĂ©cutif du Brach Paris. Quelques exemples de plats ceviche de poisson blanc Ă  la pĂ©ruvienne ; bao burger kefta et halloumi ; karaage de volaille, mayonnaise japonaise, katsuobushi ; salade d'Ă©pinards au sĂ©same Ă©picĂ©, avocat, agrumes, maĂŻs choclo et cancha ; boeuf black angus confit en croĂ»te d’argile ; pao boeuf, roquette, truffe, parmesan ; nasi lemak, lait de coco, citronnelle, pandanus
 Et autant de belles assiettes cĂŽtĂ© sucrĂ©, cette fois, par le et Chef PĂątissier Yann Brys carpaccio d'ananas infusĂ© Ă  l'huile d'olive et vanille, Ă©clats de grenade ; cacaosuyo, avocat
Convaincu qu'il n'y a plus d'heure pour faire la fĂȘte, le Sinner organise depuis la rentrĂ©e des brunchs “festifs, rassembleurs et galvanisants”, pour se nourrir l’esprit, le cƓur et le corps. Et pour montrer, au passage, son soutien aux artistes et au spectacle vivant, l'hĂŽtel s'est associĂ© à Victor le Douarec et son collectif d’artistes “Victorious” pour imaginer la direction artistique de ce joyeux bordel. Musique live, pièces de viandes à la découpe ou braisées et paillettes pour un dimanche endiablĂ©. Et les enfants dans tout ça ? Pour contenter ses plus jeunes hĂŽtes, l'hĂŽtel met Ă  disposition des jouets, des livres, une console de jeux vidĂ©o qui peut ĂȘtre installĂ©e dans la chambre et des dessins animĂ©s en d'autre Ă  mentionner ? Un bar avec vue plongeante sur le restaurant, Ă  l’atmosphĂšre enveloppante et feutrĂ©e, oĂč dĂ©guster des cocktails inspirĂ©s du mysticisme aux noms latins et quelques “fingers mĂ©tissĂ©s”. Un spa au premier Ă©tage, cachĂ© derriĂšre une porte piquĂ©e de clous forgĂ©s dont le bassin, piĂšce maitresse d'un lieu particuliĂšrement intimiste, s’inspire directement des bains grĂ©co-romains. Ici, aucun acte religieux, mais une ablution athĂ©e dont les rituels de purification permettent de se couper du monde extĂ©rieur et de renouer avec une intimitĂ© sensuelle. Une crypte Ă©clairĂ©e Ă  la bougie, en face de la rĂ©ception, pour rendre hommage aux templiers. Des coachings personnalisĂ©s en fonction du niveau sportif. Une I3 BMW. Une sĂ©lection Ă©clectique de vinyles et de romans dans chaque chambre. Un accueil VIP pour les animaux de compagnie. Un business center, prĂšs du lobby avec un ordinateur, une imprimante et un scanner, plus, un ordinateur portable prĂȘtĂ© sur demande. Un service de voiturier/bagagiste. Une conciergerie, joignable par Whatsapp 7j/7, de 8h00 Ă  ReceveurSinner Paris116 Rue du Temple, 75003
Plongéedans les sixties. Me voilà de retour 5 ans aprÚs ma premiÚre expérience. Toujours positive. Rentrez dans la caverne des années 60: les photos vous montreront le cÎté vintage trÚs appuyé de la décoration, jusque dans les toilettes.

L’INITIATION AU MWIRI 1 On dit plutĂŽt Mweli chez les Bavove, Mwei chez les Mitsɔgɔ. Son origine ethnique est inconnue. Lor ... 2 Sur la construction initiatique de la masculinitĂ©, cf. Houseman 1984. 1Il nous faut maintenant nous intĂ©resser Ă  l’initiation au Mwiri qui constitue une nouvelle Ă©tape du parcours rituel du Bwete et dont l’examen va nous donner l’occasion de revenir sur l’importance constitutive de la relation aux femmes et au sexe fĂ©minin dans la formation du devin-guĂ©risseur nganga. Le Miviri est une sociĂ©tĂ© initiatique masculine trĂšs rĂ©pandue dans les groupes mΔmbΔ et mΔryΔ du Sud Gabon1. Il partage de nombreux traits communs fonction sociale, rites de passage, mythes avec d’autres sociĂ©tĂ©s initiatiques comme le Mongala groupe kota-kele, le Yasi Galwa, le Ngil Fang ou le Ndjobi Haut-OgoouĂ©. La fonction premiĂšre du Miviri est celle d’un classique rite de passage pubertaire fabriquer des hommes Ă  partir de jeunes garçons. Seule l’initiation peut en effet octroyer la vraie masculinitĂ©, plus rituelle que biologique – les garçons non-initiĂ©s restant comme des femmes2. 2Mais le Miviri constitue Ă©galement une Ă©tape nĂ©cessaire dans le parcours initiatique du Bwete il faut y ĂȘtre initiĂ© pour avoir accĂšs aux secrets les plus importants. Le savoir secret ne peut en effet ĂȘtre divulguĂ© que si l’on est certain que le dĂ©positaire ne le trahira pas. Or, l’initiation au Mwiri a justement pour fonction de garantir ce respect du secret. Il y a donc une complĂ©mentaritĂ© intime entre Bwete et Mwiri. Peu importe alors l’ordre des initiations. Dans le cadre villageois, un garçon entre traditionnellement dans le Mwiri dĂšs le dĂ©but de son adolescence, avant de se faire initier au Bwete Disumba quelques annĂ©es plus tard. En ville, la situation est souvent inversĂ©e un homme se fait initier au Bwete Misɔkɔ pour raison d’infortune, puis sa progression rituelle exige au bout d’un temps qu’il entre dans le Mwiri, s’il ne l’avait dĂ©jĂ  fait adolescent. Un nganga ne peut en effet avancer au-delĂ  d’edika et motoba sur le chemin du Bwete sans en passer par le Mwiri. Avaler le silure motoba exige normalement que l’on soit dĂ©jĂ  dans le Mwiri, mĂȘme si certains pĂšres initiateurs acceptent aujourd’hui de passer outre. Mais le Mwiri reste une nĂ©cessitĂ© absolue pour ouvrir la voie Ă  la derniĂšre Ă©tape initiatique du Misɔkɔ, la traversĂ©e du Bwete. 3Comme le Disumba mais contrairement au Misɔkɔ, l’initiation au Mwiri se fait par cohorte au moins trois ou quatre garçons. Dans les nombreux villages oĂč le Mwiri reste un rite de passage obligatoire, c’est l’oncle maternel qui dĂ©cide que le temps de l’initiation est venu pour ses neveux vers neuf ou dix ans. Mais il n’est pas rare que de jeunes hommes citadins, voire des adultes, retournent au village se faire initier, tant est tenace l’idĂ©ologie selon laquelle on ne peut ĂȘtre un vrai homme sans le Mwiri. Une mĂȘme cohorte initiatique ne forme de toute façon jamais une classe d’ñge. L’initiation, qui laisse clairement apparaĂźtre la structure canonique des rites de passage sĂ©paration, liminaritĂ©, rĂ©agrĂ©gation, commence par une phase de rĂ©clusion en brousse avant de se poursuivre au village, en privĂ© au corps de garde puis en public dans la cour centrale. 4Les novices appelĂ©s mbuna sont brutalement sĂ©parĂ©s de leur village maternel et conduits en forĂȘt jusqu’à l’enclos initiatique nzanga, place rectangulaire enclose par une barriĂšre de feuilles de bananier. Ils doivent alors passer au milieu d’une double rangĂ©e d’initiĂ©s qui les rouent de coups, tandis que les grondements du Mwiri se font entendre Ă  l’intĂ©rieur de l’enclos. Les novices doivent supporter stoĂŻquement cette bastonnade pour prouver qu’ils sont des hommes valeureux – le courage Ă©tant l’une des vertus cardinales de la masculinitĂ©. Un mbuna peut nĂ©anmoins avoir un parrain initiatique ngonza qui le protĂšge en prenant sur lui les coups les plus rudes. Les nĂ©ophytes sont ensuite poussĂ©s dans le nziba, Ă©tendue boueuse situĂ©e face Ă  l’enclos, oĂč l’on continue de les frapper. Le nziba reprĂ©sente, d’aprĂšs le mythe d’origine, la mare aux abords du village oĂč les femmes, par manque de courage, avaient laissĂ© le monstre Mwiri et oĂč les hommes l’avaient ensuite trouvĂ© voir Mythe 7 infra. Ce bain de boue revient ainsi Ă  jeter les novices en pĂąture au Mwiri. Bastonnades et nziba mettent donc en scĂšne la mort symbolique des mbuna. 3 Les Bapunu lui prĂ©fĂšrent souvent un signe en forme de double V superposĂ©. 5Boueux et meurtris, les mbuna doivent alors passer leur bras gauche Ă  travers la cloison de feuillage de l’enclos, apeurĂ©s par le redoublement des grondements rauques. C’est Ă  ce moment que le Mwiri leur fait les scarifications qui marqueront bien visiblement leur appartenance Ă  la sociĂ©tĂ© initiatique. L’opĂ©ration renvoie Ă  un Ă©pisode du mythe d’origine, lorsque la premiĂšre femme a glissĂ© son bras dans un trou d’eau d’oĂč provenaient de mystĂ©rieux grondements, et s’est fait mordre par le monstre. Au cours du rite de passage, il est important que les novices ne voient pas celui qui les vaccine » de la sorte la cloison de feuillage les sĂ©pare de l’opĂ©rateur ; on leur instille un collyre aveuglant et les oblige Ă  fixer le soleil. Ces scarifications appelĂ©es makembe ou makimba sont situĂ©es au poignet et au coude du bras gauche. La marque du poignet consiste en une sĂ©rie de trois traits parallĂšles parfois dĂ©doublĂ©s. La marque du coude ressemble quant Ă  elle Ă  un sexe fĂ©minin stylisĂ©3. Tant que ces blessures ne seront pas guĂ©ries, le mbuna ne devra pas avoir de relations sexuelles ce serait rendre aux femmes le pouvoir du Mwiri, dont les hommes avaient rĂ©ussi Ă  s’emparer Ă  leur seul profit. 4 Outre l’initiation, le Mwiri se fait entendre lors du dĂ©cĂšs d’un initiĂ©, de la naissance ou de la ... 5 GrĂące Ă  l’ingestion de la feuille d’Ancistrocarpus densispinosus qui, irritant les cordes vocales, ... 6AussitĂŽt les scarifications faites, les mbuna pĂ©nĂštrent Ă  l’intĂ©rieur de l’enclos initiatique, opĂ©ration qui figure l’engloutissement par le monstre. Jusqu’ici, les nĂ©ophytes comme tous les profanes avaient seulement entendu le grondement du gĂ©nie, mais ne l’avaient jamais vu4. En rentrant dans l’enclos, les mbuna peuvent enfin voir le Mwiri en face. Ils s’aperçoivent alors qu’il s’agit en fait d’un simple initiĂ© grimĂ©. On leur rĂ©vĂšle Ă©galement que le grondement rauque du gĂ©nie n’est que la voix travestie d’un homme5. Mais sitĂŽt cette rĂ©vĂ©lation faite, les novices doivent faire le serment solennel de ne jamais divulguer que le Mwiri est homme et non gĂ©nie. Les aĂźnĂ©s peuvent alors leur raconter le mythe d’origine et quelques autres secrets initiatiques. 7Commence ensuite la pĂ©riode de la rĂ©clusion et des brimades initiatiques pĂ©riode qui pouvait durer deux mois mais se rĂ©duit souvent aujourd’hui Ă  une semaine. Les novices restent dans l’enclos, y mangent et y dorment Ă  mĂȘme le sol, encore coupĂ©s de toute prĂ©sence fĂ©minine. Outre la poursuite de l’enseignement oral, la rĂ©clusion consiste essentiellement en brimades diverses. Les mbuna ont la tĂȘte rasĂ©e, le corps enduit d’huile de palme et exposĂ© au soleil, ou bien frottĂ© au charbon. On les rĂ©veille au milieu de la nuit pour les obliger Ă  danser et chanter. Du sable est glissĂ© dans leur nourriture, de toute façon Spartiate. Les garçons insolents sont brimĂ©s plus durement encore. Les aĂźnĂ©s aiment d’ailleurs raconter qu’un incorrigible effrontĂ© Ă©tait mĂȘme souvent assassinĂ©, et l’est encore parfois. Les initiĂ©s se contentent alors de dire Ă  sa famille que le Mwiri a dĂ©finitivement avalĂ© leur fils, contrairement aux autres mbuna qu’il a bien voulu recracher. Scarifications du Mwiri 8Au bout d’un temps, les mbuna quittent l’enclos de brousse pour s’installer au corps de garde, fermĂ© pour l’occasion par une barriĂšre de feuilles. Les brimades s’inflĂ©chissent alors en humiliation publique. Devant le mbandja, les novices sont contraints d’exĂ©cuter toutes sortes de danses et de mimes ridicules, face Ă  un public et dans l’hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale. Ils doivent taper interminablement dans leurs mains, sauter Ă  cloche-pied, hocher la tĂȘte sans fin, imiter des animaux ou bien un coĂŻt. Les profanes, notamment les femmes, sont ainsi mobilisĂ©s pour la premiĂšre fois, Ă  titre de spectateurs d’un spectacle risible. Cette pĂ©riode de brimades se termine par une cĂ©rĂ©monie de rĂ©agrĂ©gation Ă  la communautĂ© villageoise, au cours de laquelle les mbuna badigeonnĂ©s de kaolin rouge dansent devant les femmes. Ces rites de passage auront en dĂ©finitive orchestrĂ© la mort symbolique puis la renaissance du novice avalĂ© par le Mwiri, il est finalement rĂ©gurgitĂ© pour ĂȘtre rendu aux siens. Il a entre-temps subi une transformation irrĂ©versible de garçon, il est devenu un homme. JUMEAUX, FEMMES, FÉCONDITÉ 9Au Gabon, les jumeaux mavasa en getsɔgɔ sont unanimement considĂ©rĂ©s comme des gĂ©nies sauf, peut-ĂȘtre, chez les Fang. Leurs noms sont spĂ©cifiques et appartiennent Ă  une liste close de noms appariĂ©s. Ils sont rĂ©putĂ©s possĂ©der des pouvoirs extraordinaires. On fabrique un kaolin des jumeaux pΔmba-a-mavasa, puissant porte-bonheur, en ajoutant au kaolin leur placenta pilĂ© ou mĂȘme leurs restes corporels. Et lors de leur naissance, le Mwiri lui-mĂȘme vient sur les lieux de l’accouchement. Il existe ainsi un lien Ă©troit entre Mwiri et gĂ©mellitĂ©. Les jumeaux n’y sont pas initiĂ©s comme de simples mbuna mais Ă  titre de mata, grade supĂ©rieur qui leur Ă©pargne bastonnades et brimades. Les initiĂ©s manifestent Ă  leur Ă©gard les signes du plus profond respect sur le chemin qui mĂšne du corps de garde Ă  l’enclos initiatique, les jumeaux marchent sur des nattes ou sont portĂ©s sur les Ă©paules. Ce prestige rejaillit sur leur pĂšre qui acquiert lui aussi le grade de mata. Depuis que les hommes se sont emparĂ©s du Mwiri, aucune femme ne peut y ĂȘtre initiĂ©e. Mais la mĂšre de jumeaux, sans ĂȘtre vĂ©ritablement initiĂ©e, acquiert un statut singulier le Mwiri peut venir devant elle, elle peut assister Ă  certains rites et lors des manifestations rituelles, elle se place dĂ©sormais entre le groupe des hommes Ă  l’avant et celui des femmes Ă  l’arriĂšre. 6 Cf. Ă©galement la version dans Gollnhofer & Sillans 1981. 10La gĂ©mellitĂ© est valorisĂ©e parce qu’elle reprĂ©sente le comble de la fĂ©conditĂ© fĂ©minine, fĂ©conditĂ© qui Ă©tait le pilier fondamental de ces sociĂ©tĂ©s lignagĂšres et reste aujourd’hui une des valeurs sociales les plus importantes. Et c’est parce qu’il se place Ă©galement sous le signe de la fĂ©conditĂ© fĂ©minine que le Mwiri est si intimement liĂ© Ă  la gĂ©mellitĂ©. Le mythe de dĂ©couverte du Mwiri met bien en relief ce caractĂšre fĂ©minin6. Mythe 7 origine du Mwiri Un jour, six femmes vont Ă  la riviĂšre pĂȘcher Ă  la nasse. Elles se nomment Misenzo, Dyambo Timba, Mongo Makita, Mogodi mwa NgangĂš, Mogetu one ngongola divoko [la femme qui possĂšde une pomme d’Adam], Mogetu gombola nzanga [la femme qui balaye l’enclos initiatique, associĂ©e Ă  la poule]. Elles font un barrage pour dĂ©nicher les poissons. Dans un trou d’eau plein de silures, elles entendent un Ă©trange grondement rauque. L’une des femmes y met la main, mais quelque chose la mord. Lorsqu’elle retire le bras, elle a trois marques au poignet. Les femmes prennent alors une branche de diyombu [Aframomum citratum ou giganteum] pour fouiller le trou et rĂ©ussissent Ă  capturer un monstre qui n’a ni bras ni jambes. C’est le gĂ©nie Mwiri. Elles le mettent dans leur nasse pour le ramener au village. Mais le monstre pĂšse trop lourd et perce les nasses. Pendant tout le trajet, il ne fait que gronder et cracher de l’eau. N’ayant plus le courage de le supporter plus longtemps, les femmes abandonnent alors le monstre aux abords du village. DĂ©laissĂ©, le Mwiri appelle les ces Ă©tranges cris depuis le corps de garde, les hommes se rendent sur les lieux et voient une grande Ă©tendue d’eau le Mwiri a recrachĂ© plein d’eau afin de survivre hors de la riviĂšre [c’est le nziba]. InterloquĂ©s, ils se demandent comment capturer la crĂ©ature. Ils jettent un chiot Ă  l’eau. Mais le Mwiri l’avale. Ils jettent alors successivement un tronc de bananier, une panthĂšre et un pygmĂ©e, mais Ă  chaque fois le Mwiri les avale. Ils chauffent finalement un marteau de forge mutendo et le jettent Ă  l’eau. Ne pouvant l’avaler, le Mwiri sort de l’eau. Ils en profitent alors pour le capturer et l’installer dans un enclos de feuilles de bananier qui fut le premier enclos initiatique nzanga. LĂ , il y avait des oiseaux tisserins qui, depuis lors, signalent la prĂ©sence d’un enclos du Mwiri. Il y avait Ă©galement les grenouilles dont le coassement a Ă©tĂ© le premier tambour du Mwiri. Mais sans nourriture, sans eau et sous le soleil, le monstre se meurt bientĂŽt. À l’agonie, il demande aux hommes de perpĂ©tuer son existence en imitant sa voix. C’est le dĂ©but de la sociĂ©tĂ© initiatique du l’enclos, les hommes dĂ©couvrent Mogetu gombola nzanga [la femme-poule qui balaye le corps de garde] et la sacrifient. De lĂ  vient le sacrifice rituel de la poule. Ils sacrifient de mĂȘme les autres femmes qui avaient dĂ©couvert avant eux le secret du Mwiri, afin de le garder pour eux seuls. Les hommes ont ainsi pris le Mwiri aux femmes et leur ont donnĂ© en Ă©change leur danse NyΔmbΔ [ou NdjΔmbΔ, qui est depuis la principale sociĂ©tĂ© initiatique fĂ©minine]. Depuis lors, les femmes sont condamnĂ©es Ă  servir l’homme, Ă  cuisiner pour lui, Ă  faire des enfants et s’en occuper. » 7 S’il faut ĂȘtre dans le Mwiri pour ĂȘtre un homme complet », c’est donc parce que le Mwiri permet ... 11Ce sont donc les femmes qui ont dĂ©couvert le Mwiri les premiĂšres. Cette association privilĂ©giĂ©e entre Mwiri et fĂ©minitĂ© est confirmĂ©e par une sĂ©rie de faits. Le Mwiri est Ă©troitement associĂ© Ă  la gauche, le cĂŽtĂ© fĂ©minin les scarifications initiatiques sont au bras gauche, et passer dans la gauche » sert communĂ©ment Ă  dĂ©signer l’initiation7. La scarification du coude reprĂ©sente en outre un sexe fĂ©minin stylisĂ©. Le gĂ©nie est appelĂ© Ma Mwiri ou lya Mwei, c’est-Ă -dire MĂšre Mwiri ». Et lors des rites de passages, cette MĂšre Mwiri avale les nĂ©ophytes par sa gueule comme un crocodile dĂ©vorateur, mais les recrache par son sexe pour les remettre au monde. C’est donc le Mwiri lui-mĂȘme qui incarne le pouvoir procrĂ©ateur fĂ©minin. Le mythe d’origine raconte en effet comment le Mwiri prisonnier dans la nasse expulse tellement d’eau que cela forme bientĂŽt sous lui une mare qui n’est rien d’autre que le nziba des rites de passage. Or, le nziba, c’est le vagin du Mwiri » et l’inondation est explicitement comparĂ©e Ă  la rupture de la poche des eaux avant l’accouchement. L’humiditĂ© excessive qui dĂ©finit le Mwiri reprĂ©sente ainsi le comble de la fĂ©conditĂ© Le Mwiri, c’est la femme. Le Mwiri Ă©tait dans l’eau. Et il y a l’eau dans le sexe de la femme. » 12Ce que le mythe d’origine raconte et ce que le rite met en Ɠuvre, c’est alors l’appropriation masculine de ce pouvoir procrĂ©ateur fĂ©minin les hommes accaparent le pouvoir des femmes et deviennent capables de remettre au monde des enfants mĂąles pour en faire des hommes, avec l’aide rituelle de la MĂšre Mwiri mais sans le concours effectif des femmes. Certes, aucun de mes interlocuteurs ne pouvait formuler cela de maniĂšre aussi crue. La prĂ©sence d’une part d’implicite est sans doute une caractĂ©ristique fort gĂ©nĂ©rale tant du mythe que du rite. Et certainement, lorsque les rapports de genre sont en jeu, ce non-dit joue un rĂŽle d’autant plus dĂ©cisif. À cet Ă©gard, mythe et rite du Mwiri sont une maniĂšre particuliĂšrement raffinĂ©e de tourner autour du pot toutes les prĂ©misses sont lĂ , mais tout se passe comme si la conclusion devait rester informulĂ©e. 8 Et ce n’est pas un hasard que cela soit au cours d’une partie de pĂȘche Ă  la nasse, activitĂ© exclus ... 9 Pour l’analyse d’une dissociation similaire dans le cas d’objets rituels des aborigĂšnes australien ... 13Cette forme d’évitement est rendue possible par un mĂ©canisme de dissociation. Le mythe prĂ©sente la dĂ©couverte fĂ©minine comme un Ă©vĂ©nement accidentel les femmes trouvent le monstre au hasard d’une partie de pĂȘche. Le lien entre Mwiri et fĂ©minitĂ© semble ainsi n’ĂȘtre que contingent alors qu’il est en rĂ©alitĂ© consubstantiel. La capacitĂ© reproductrice fĂ©minine a en effet Ă©tĂ© prĂ©alablement dĂ©tachĂ©e des femmes pour s’incarner dans le monstre Mwiri. Elle est donc prĂ©sentĂ©e comme quelque chose d’extĂ©rieur aux femmes. De cette façon, les femmes peuvent ensuite trouver par hasard ce qui leur appartenait en fait dĂ©jĂ 8. Elles peuvent alors mettre le monstre dans leur nasse puis l’abandonner aux abords du village, et les hommes peuvent venir s’emparer de ce vagin portatif monstrueux qui inonde tout autour de lui. Cette dĂ©possession opĂ©rĂ©e par les hommes n’est concevable que si le pouvoir procrĂ©ateur a Ă©tĂ© dissociĂ© des femmes pour devenir une chose appropriable9. GrĂące Ă  cette dissociation, la captation masculine de la capacitĂ© reproductrice fĂ©minine disparaĂźt, masquĂ©e par le vol masculin d’un monstre dĂ©couvert fortuitement par les femmes. ORDALIES ENCLUME ET POISON 14Au-delĂ  du classique rite de passage pubertaire, le Mwiri est Ă©galement la sociĂ©tĂ© initiatique masculine chargĂ©e d’assurer le contrĂŽle de l’ordre social et de punir les transgressions. Un vol, un adultĂšre ou mĂȘme un mensonge peut en effet entraĂźner une sanction magique, punition infligĂ©e par le gĂ©nie Mwiri sous forme d’une maladie subite dont le symptĂŽme majeur est un gonflement du ventre. Et lorsque la justice humaine punit elle-mĂȘme la transgression, ce sont les initiĂ©s du Mwiri qui s’en chargent. Ce sont encore eux qui peuvent accomplir le rituel de rĂ©paration aprĂšs aveux publics du coupable. Cette justice du Mwiri repose essentiellement sur des pratiques de type ordalique permettant d’identifier le coupable. 10 Aujourd’hui quasiment disparue, l’activitĂ© traditionnelle de la forge rĂ©duction et fonte Ă©tait a ... 15L’épreuve de la masse-enclume motΔndo est la premiĂšre de ces ordalies. Le motΔndo est un morceau de fer ou une simple pierre que le forgeron utilise soit Ă  demi enterrĂ© comme enclume, soit Ă  la main comme marteau. Son utilisation ordalique tĂ©moigne d’un lien ancien unissant la forge et le Mwiri10. Lors d’un vol ou d’une dispute envenimĂ©e, on peut demander Ă  un aĂźnĂ© du Mwiri de taper le motendo » ou taper le Mwiri » afin que le gĂ©nie punisse lui-mĂȘme le coupable. L’initiĂ© applique sur la masse-enclume chauffĂ©e au feu un mĂ©lange d’herbes pilĂ©es et de jus de canne Ă  sucre mĂąchĂ©e par les protagonistes du litige, afin de pouvoir Ă©prouver leur culpabilitĂ© ou leur innocence. À l’aide d’une autre masse, il bat l’enclume, tout en invoquant le Mwiri et en lui expliquant l’affaire. Il jette ensuite Ă  l’eau l’enclume ou bien un tronc de bananier qu’il a violemment frappĂ© au sol. Ces opĂ©rations rituelles renvoient au mythe de dĂ©couverte du Mwiri jeter le motΔndo ou un tronc de bananier dans l’eau comme les hommes avaient fait pour dominer le monstre, lui donner le coupable en pĂąture pour qu’il l’avale. Battre le motΔndo chauffĂ© au feu Ă©quivaut Ă©galement Ă  une forge symbolique – ce qui confirme le lien entre Mwiri et forge, le pouvoir ordalique du forgeron Ă©tant par ailleurs attestĂ© dans la littĂ©rature Collomb 1981. 16Une fois le motΔndo tapĂ©, le coupable ou le parjure tombera automatiquement malade. On dit alors qu’il est coincĂ© dans le Mwiri, que ce dernier l’a attrapĂ© ou mĂȘme avalĂ©. Les symptĂŽmes de ce mal sont un gonflement caractĂ©ristique du ventre et des jambes, suivi d’une mort rapide si rien n’est fait Ă  temps. Le rituel de rĂ©paration a lieu au milieu du village, devant le corps de garde, aprĂšs aveux publics du coupable. Le mondonga, orateur et interprĂšte des grondements rauques du Mwiri, se munit de la cloche Ă  manche courbe kendo et invoque le gĂ©nie pour lui demander de pardonner la faute commise et de recracher le coupable Gollnhofer & Sillans 1978. 17ParallĂšlement Ă  cet usage judiciaire du motΔndo, il existe un usage plus asocial et moins avouable. Il arrive que quelqu’un aille secrĂštement voir un initiĂ© pour qu’il maudisse un ennemi personnel en tapant expressĂ©ment le Mwiri afin de le rendre malade ou le tuer. Cet usage proche de l’agression sorcellaire explique pourquoi en français, le Mwiri est souvent appelĂ© le Diable on dit ainsi taper le Diable ». Ce genre de pratique ferait alors du Mwiri non plus le garant de l’ordre collectif mais Ă  l’inverse l’instrument d’une vengeance personnelle. C’est pourtant le Mwiri lui-mĂȘme qui se charge de conjurer la menace introduite par le mĂ©susage du motΔndo l’opĂ©rateur et le commanditaire d’un tel acte malĂ©fique s’exposent de leur propre chef Ă  ce que la puissance justiciĂšre du Mwiri se retourne contre eux. Paradoxalement, cette punition immanente qui garantit le Mwiri contre ses mĂ©susages affaiblit par contrecoup son rĂŽle rĂ©gulateur souvent dans un conflit, aucun des protagonistes ne craint que l’autre ne tape le motΔndo, puisque, certain de son bon droit, chacun considĂšre que son adversaire a indĂ»ment recouru au Mwiri et que cette attaque personnelle lui retombera dessus ; les deux parties iront donc taper le motΔndo et le conflit s’envenimera. 11 Je laisse de cĂŽtĂ© les ordalies secondaires, par l’huile bouillante il faut attraper sans se brĂ»le ... 12 La description concorde les Azande des savanes du Sud Soudan vont chercher jusqu’à l’orĂ©e de la ... 13 C’est pourquoi les nganga-a-Misɔkɔ disent que le mbondo est la premiĂšre consultation, primautĂ© Ă  l ... 18Le test du poison mbondo constitue la seconde grande Ă©preuve ordalique liĂ©e au Mwiri11. Ce poison Ă  strychnine est obtenu par dĂ©coction des racines rouges de la liane mbondo Strychnos icaja. Cette ordalie est fort ancienne, puisque dans sa compilation de 1686, O. Dapper signale dĂ©jĂ  sur la cĂŽte du Loango l’épreuve des Bondes » qui sert Ă  dĂ©tecter l’origine sorcellaire d’une mort suspecte Ă  l’aide d’un poison repris dans Merlet 1991 393. Cette anciennetĂ© se double d’une large diffusion l’usage ordalique du poison est rĂ©pandu dans tout le Gabon, et dĂ©passe mĂȘme le territoire national puisque le poison oraculaire benge des Azande minutieusement dĂ©crit par Evans-Pritchard semble bien ĂȘtre encore le mbondo12. On recourt au mbondo pour les affaires les plus graves meurtre, sorcellerie aggravĂ©e, vol important, lorsque le doute quant Ă  l’identitĂ© du coupable subsiste aprĂšs l’épreuve de l’enclume. Le mbondo est en effet rĂ©putĂ© plus efficace que le motΔndo, et son diagnostic est rĂ©putĂ© infaillible13. Mais comme pour le motΔndo, le pouvoir ordalique du mbondo est clairement liĂ© au Mwiri avant l’administration du poison, on tape au sol pour appeler le gĂ©nie. 14 Cette coĂŻncidence – et mĂȘme inversion – entre l’établissement de la preuve et la punition est une ... 15 Du Chaillu, qui a assistĂ© Ă  plusieurs reprises Ă  l’ordalie du poison chez les Nkɔmi, mentionne que ... 19Lorsqu’une affaire exige le recours au poison, tout le village se rĂ©unit au matin. Chez les Mitsɔgɔ, la dĂ©coction de mbondo est administrĂ©e Ă  des poules qui reprĂ©sentent les diffĂ©rentes personnes concernĂ©es. Si la poule survit, celui qu’elle reprĂ©sente est innocent. Mais si elle meurt, il est infailliblement coupable. Le fait que la volaille aille mourir aux pieds de la personne renforce encore la culpabilitĂ©. Si le coupable s’évertue Ă  nier, on lui administre alors directement la dĂ©coction. L’administration directe a l’avantage de cumuler l’établissement de la culpabilitĂ© et la punition dans un raccourci imparable la mort prouve dĂ©finitivement la culpabilitĂ© du suspect14. Chez les Bapunu, on administre toujours le poison aux hommes sans passer par les poules. Mais la dose ne semble pas lĂ©thale le coupable est seulement plongĂ© dans un Ă©tat de grande confusion ; quant Ă  l’innocent, Ă©vacuant rapidement le poison par voie urinaire, il reste indemne de tout symptĂŽme. On raconte que celui qui rĂ©chappe ainsi de l’épreuve du poison en tire un pouvoir divinatoire15. JUREMENT, SECRET, SERMENT 20Outre l’enclume et le poison, il existe une derniĂšre façon de taper le Mwiri » il suffit de taper Ă©nergiquement sur ses propres scarifications initiatiques, au coude puis au poignet, en profĂ©rant avec emphase le jurement consacrĂ© mangɔngɔ ! », mwiri ! » ou kiivi ! » Ce geste ponctue abondamment les discours des initiĂ©s du Mwiri, c’est-Ă -dire thĂ©oriquement celui de tous les hommes. Quand un homme veut souligner emphatiquement ses paroles, pour en manifester l’importance et la vĂ©racitĂ©, et y engager sa responsabilitĂ© et celle des autres, il claque sur ses scarifications en jurant. Cela indique que les paroles Ă©noncĂ©es pĂšsent lourd », qu’il ne s’agit plus de bavardages mais de paroles pouvant entraĂźner des consĂ©quences graves. 16 Les performatifs constituent une classe spĂ©cifique d’actes illocutoires ceux pour lesquels la va ... 21Claque et jurement sont ainsi une maniĂšre d’engager Ă  la fois le locuteur et ses interlocuteurs dans leurs paroles et leurs actes. Une redescription linguistique adĂ©quate consisterait Ă  modaliser tous les Ă©noncĂ©s par je jure sur le Mwiri que... » Le geste tient donc Ă  la fois du serment et de la promesse. Du serment, puisqu’il atteste que ce que l’on dit est vrai. De la promesse, puisque cela implique que les actes Ă©voquĂ©s dans les paroles seront effectivement accomplis. En effet, mentir ou ne pas faire ce Ă  quoi l’on s’est engagĂ©, ou mĂȘme jurer pour des motifs trop futiles ou par colĂšre, signifie s’exposer au chĂątiment magique du Mwiri. Et c’est pour Ă©viter de tels engagements imprudents et impulsifs que le novice doit attendre jusqu’à un an avant de pouvoir jurer sur ses scarifications il est encore incapable de contrĂŽler ce pouvoir qui risquerait de se retourner contre lui et de le tuer. En dĂ©finitive, le geste leste les paroles du poids du Mwiri afin de leur ajouter une force illocutoire dĂ©cisive et de leur donner une valeur performative16. 22Ce jurement du Mwiri est rĂ©putĂ© moins puissant que motΔndo ou mbondo. Dans les circonstances les plus graves, jurer sur les scarifications peut ĂȘtre insuffisant ; on ira alors jurer sur le motΔndo ; et si cela ne suffit pas, on recourra finalement au poison mbondo. Ces trois opĂ©rations rituelles n’ont de toute façon pas exactement les mĂȘmes fonctions attestation de vĂ©ritĂ©, promesse et obligation d’agir dans le cas du jurement ; ordalie judiciaire, identification et punition d’un coupable, dans le cas du motΔndo et du mbondo. Mais elles tirent identiquement leur puissance du gĂ©nie du Mwiri et concernent fondamentalement la vĂ©ridicitĂ©, que cela soit celle du locuteur vĂ©race ou de l’ordalie judiciaire. 23En dĂ©finitive, le modĂšle de ces paroles jurĂ©es Ă©voque une relation de communication idĂ©ale oĂč les locuteurs sont responsables et vĂ©races, oĂč les promesses sont honorĂ©es et oĂč les actes suivent effectivement les paroles. La pratique donne pourtant une image fort Ă©loignĂ©e de ce modĂšle Ă©thique de la communication c’est en effet au cours des disputes que les hommes font le plus abondamment usage du jurement du Mwiri. Les situations rĂ©elles de jurement sont souvent plus proches de l’invective que du serment solennel. C’est donc paradoxalement lorsque la colĂšre les emporte que les hommes ont recours Ă  un acte illocutoire qui devrait normalement exiger calme et rĂ©flexion sous peine de reprĂ©sailles magiques. Le jurement s’inflĂ©chit en juron ou en malĂ©diction que l’on pourrait paraphraser Que le Mwiri t’avale ! » Il s’agit certes encore d’un Ă©noncĂ© performatif, mais sa signification diffĂšre sensiblement du serment. 24Cette inflexion du serment vers la malĂ©diction Ă©tait dĂ©jĂ  directement visible sur la scarification du coude qui dessine un sexe fĂ©minin stylisĂ©. En effet, pour maudire, les femmes tapent ostensiblement sur leur sexe ou leurs fesses. Avec les marques du Mwiri, les hommes se donnent donc les moyens de maudire comme les femmes. Ce lien manifeste entre malĂ©diction et sexe fĂ©minin est d’ailleurs pour eux la preuve que le Mwiri est bien le mauvais cĂŽtĂ© » cĂŽtĂ© gauche des femmes, et du mĂȘme tenant, cĂŽtĂ© diabolique de pratiques dangereuses qui peuvent entraĂźner la mort. De lĂ  vient cette profonde ambivalence du Mwiri qui lui vaut ce surnom de Diable ». 25Les initiĂ©s du Bwete qui Ă©voquent ensemble les secrets initiatiques font Ă©galement un usage abondant du jurement du Mwiri qui garde dans cette situation la valeur performative d’un serment. Le cas le plus typique est le jurement d’un aĂźnĂ© annonçant Ă  un cadet qu’il va lui divulguer d’importants secrets. C’est moins une façon d’attester la vĂ©ritĂ© de ses propres dires que d’obliger son interlocuteur Ă  ne pas trahir les secrets initiatiques Si tu parles, le Mwiri t’avale ! » Ce type d’usage permet de saisir le lien essentiel qui unit Bwete et Mwiri autour des questions du secret, du serment et de la parole rituelle. L’initiation au Mwiri est en effet un prĂ©alable nĂ©cessaire pour accĂ©der aux secrets les plus profonds du Bwete. Et les aĂźnĂ©s savent bien mettre en scĂšne les limites qu’ils doivent s’imposer avec un cadet du Bwete encore profane du Mwiri afin d’attiser sa frustration Il faut se faire initier au Mwiri pour connaĂźtre les profondeurs du Bwete. Parce que lĂ  on est bloquĂ©. [...] Mais une fois initiĂ© dans le Mwiri, vous n’ĂȘtes pas libre de divulguer ça. Au contraire, c’est pire encore. » Cette frustration se fait mĂȘme humiliation lorsque le garçon est publiquement assimilĂ© Ă  une femme. 26Si le profane du Mwiri est comme une femme et ne peut accĂ©der aux secrets les plus importants, c’est parce que sa parole n’est pas encore fiable. Rien ne garantit en effet qu’il ne trahira pas, puisqu’il ne risque pas grand-chose la sanction magique ricocherait du traĂźtre vers les aĂźnĂ©s qui lui ont rĂ©vĂ©lĂ© ces informations et qui sont, eux, dans le Mwiri. Une fois initiĂ©, il ne peut en revanche plus trahir sous peine d’ĂȘtre lui-mĂȘme avalĂ© par le gĂ©nie. Être initiĂ© au Mwiri signifie donc ĂȘtre pris dans les filets d’une justice magique, d’une sorte de police du secret qui garantit la non-divulgation des informations initiatiques aux profanes. Le Mwiri protĂšge le Bwete. 27Cette caution du secret repose sur un Ă©pisode prĂ©cis du rite de passage du Mwiri le serment. ImmĂ©diatement aprĂšs l’imposition des scarifications, on rĂ©vĂšle aux mbuna que ce n’est pas un crocodile monstrueux qui leur a fait ces marques mais un simple initiĂ©. Les novices doivent alors faire aussitĂŽt le serment solennel de ne jamais rĂ©vĂ©ler ce secret aux profanes. S’ils trahissent sa nature humaine, ils mourront punis par le Mwiri. Cette menace de sanction repose donc encore sur le Mwiri, alors mĂȘme que l’on vient de rĂ©vĂ©ler que le gĂ©nie n’existe pas. Mais les mbuna comprennent que les initiĂ©s se chargeraient eux-mĂȘmes d’exĂ©cuter la sanction au nom du Mwiri. La dĂ©mystification n’annule de toute façon pas la crainte MĂȘme quand on sait que c’est telle personne qui imite le Mwiri, on a quand mĂȘme peur. » 17 La situation inverse vaut pour les secrets initiatiques du NyΔmbΔ que les hommes ont, selon le myt ... 28Peu importe, en outre, que ce secret soit largement Ă©ventĂ© et que les femmes sachent la vĂ©ritĂ© malgrĂ© leurs dĂ©nĂ©gations publiques. Le mythe de dĂ©couverte du Mwiri ne raconte de toute façon pas autre chose si ce sont les femmes qui les premiĂšres ont trouvĂ© le Mwiri, avant que les hommes ne le leur arrachent, alors il est bien Ă©vident qu’elles savent depuis le dĂ©but de quoi il retourne. Personne n’est dupe bien que les deux parties feignent de l’ĂȘtre Les femmes connaissent le Mwiri car ce sont elles qui l’ont dĂ©couvert en premier. Elles font juste semblant de l’ignorer. »17 29L’important rĂ©side plutĂŽt dans le lien manifeste qui unit le serment initial, les scarifications, le secret initiatique et le jurement du Mwiri. En effet, le serment initial de ne pas dĂ©voiler la nature humaine du Mwiri est bien ce qui fonde et assure l’interdit gĂ©nĂ©rique de divulgation de n’importe quel autre secret sous peine de sanction. L’expĂ©rience rituelle marquante des scarifications et du serment forme le prototype fondateur de la rĂšgle gĂ©nĂ©rale du secret initiatique. Il y a ainsi passage entre un secret particulier la nature humaine du Mwiri et le secret initiatique en tant que classe gĂ©nĂ©rique indĂ©finie. C’est pour cela qu’il importe finalement peu que le secret central du Mwiri soit Ă©ventĂ© il vaut moins par son contenu que par le fait qu’il instaure la configuration relationnelle nĂ©cessaire au respect de tous les secrets initiatiques, en liant serment, scarifications, jurement et sanction magique. 18 Sur la douleur dans le rituel, cf. Ă©galement Houseman 1999. 30Les cicatrices au bras gauche de l’initiĂ© sont en effet lĂ  pour rappeler ce lien constitutif. Les scarifications sont faites juste avant la rĂ©vĂ©lation du secret et le serment. De plus, parce qu’elles le marquent irrĂ©mĂ©diablement, l’initiĂ© est obligĂ© de ne pas trahir les secrets. Enfin, c’est en tapant sur ces mĂȘmes scarifications que l’on rĂ©itĂšre pour soi et pour les autres l’obligation de la promesse. Les stigmates initiatiques du Mwiri sont donc une promesse inscrite dans la chair, cicatrices qui rĂ©activent un engagement passĂ©. Dans la seconde dissertation de la GĂ©nĂ©alogie de la morale, F. Nietzsche liait de façon similaire promesse, douleur, marque physique et dette Nietzsche 197118. Ce qui permet de garantir au futur la promesse est cependant moins la pure sensation de douleur et son souvenir cuisant que les conditions rituelles de son imposition, avec sa configuration relationnelle novices-aĂźnĂ©s-femmes les aĂźnĂ©s battent et scarifient les novices en faisant croire aux femmes que leurs enfants sont mis Ă  mort. Il est toutefois patent que dans le Mwiri, la douleur joue Ă©galement un rĂŽle dĂ©cisif, moins d’ailleurs par les scarifications elles-mĂȘmes que par la bastonnade qui les prĂ©cĂšde. En tout cas, le Mwiri permet bien de disposer Ă  l’avance de l’avenir », pour reprendre l’heureuse formule de Nietzsche, puisque par l’entremise des cicatrices et du jurement, sont liĂ©s le serment fait le jour du rite de passage et l’assurance de la non-divulgation future des secrets. 31On aboutit finalement Ă  une situation paradoxale l’initiation au Mwiri articule deux serments qui, sous un certain aspect, sont contradictoires. Le serment initial du rite de passage est un serment de silence l’initiĂ© s’engage Ă  ne pas trahir la nature humaine du Mwiri, c’est-Ă -dire Ă  taire un secret. Or, ce secret repose sur un mensonge manifeste on protĂšge le secret de la nature humaine du Mwiri en racontant aux profanes qu’il est un gĂ©nie. Il s’agit donc de ne pas dire la vĂ©ritĂ©, non par simple omission, mais bien par le recours dĂ©libĂ©rĂ© au mensonge. Le serment de silence oblige Ă  dire un mensonge pour taire la vĂ©ritĂ©. Ce serment initial rend ensuite possible un jurement qui revĂȘt deux formes essentielles. D’une part, il contraint soi et les autres Ă  taire continĂ»ment les secrets initiatiques. En cela, il reste un serment de silence. D’autre part, il permet de dire la vĂ©ritĂ© obligation de dire le vrai sous peine de sanction, mais aussi, plus positivement, pouvoir de dire une vĂ©ritĂ© efficace. Il se fait alors serment de vĂ©ritĂ©. 19 Une autre Ă©tape initiatique, appelĂ©e wanga obaka, s’inscrit dans ce mĂȘme registre d’assermentation ... 32L’initiation au Mwiri constitue en dĂ©finitive une procĂ©dure complexe d’assermentation de la parole de l’initiĂ©19. Les scarifications du Mwiri et les procĂ©dures rituelles qui lui sont associĂ©es scellent un lien entre secret et puissance de la parole. Elles permettent en effet d’établir que la parole masculine n’est une parole puissante et fiable, capable d’attester le vrai et de contraindre les autres, que pour autant qu’elle est capable de rĂ©tention, quitte Ă  en passer par le mensonge. Dire et taire, vĂ©ritĂ© et mensonge sont mis en relation pouvoir dire le vrai suppose de taire le secret en disant un mensonge. 33L’une des Ă©nigmes que posent parfois les initiateurs aux novices Ă  leur entrĂ©e dans l’enclos initiatique dit Combien de cƓurs l’homme possĂšde-t-il ?– Deux son cƓur et sa pomme d’Adam ! » 20 Le substantif cƓur » motema et le verbe penser » temangana sont d’ailleurs formĂ©s sur la m ... 34Cette rĂ©ponse Ă©nigmatique renferme l’une des principales raisons d’ĂȘtre du Mwiri. Le cƓur est l’instance de la personne d’oĂč proviennent les pensĂ©es, les dĂ©sirs et les volitions20. Il s’agit d’une pulsion psychique plus que de la formation volontaire d’idĂ©es un individu ne peut pas faire autrement que d’avoir ces pensĂ©es que son cƓur lui envoie. Elles s’imposent Ă  lui avec une telle force qu’il se sent poussĂ© Ă  les exprimer en paroles. C’est lĂ  qu’intervient le second cƓur la pomme d’Adam agit comme un filtre, disposĂ© entre le cƓur et la bouche, qui retient ces paroles qui ne demandent qu’à sortir. Cette censure permet d’éviter de dire des paroles dangereuses paroles d’emportement colĂ©rique et surtout secrets initiatiques. Le symbolisme de la plume de perroquet confirme cela. La plume rouge que les initiĂ©s du Bwete portent toujours au front symbolise la parole. Une aiguille est prĂ©alablement insĂ©rĂ©e dans son tuyau axial afin de pouvoir la ficher. Or, la tige de l’aiguille symbolise la trachĂ©e et son chas la pomme d’Adam. Ce montage rituel illustre que, tout comme seul un mince fil peut passer par le chas d’une aiguille, seules des paroles autorisĂ©es peuvent franchir le seuil de la pomme d’Adam d’un initiĂ©. 35La pomme d’Adam donne donc aux hommes une capacitĂ© de rĂ©tention verbale, capacitĂ© qui fait d’eux les maĂźtres de leur discours. Et c’est parce que les femmes n’ont pas de pomme d’Adam qu’elles sont censĂ©es ne pas pouvoir rĂ©frĂ©ner leurs bavardages et qu’on ne peut donc leur confier des secrets qu’elles ne sauraient garder. Ou plus exactement, depuis que les hommes se sont emparĂ©s du Mwiri fĂ©minin, les femmes n’ont plus de pomme d’Adam. En effet, dans le mythe d’origine, les hommes sacrifient les six femmes dĂ©couvreuses du Mwiri dont l’une s’appelle justement la femme qui a une pomme d’Adam ». 36On comprend finalement les vĂ©ritables raisons du lien entre Bwete et Mwiri. O

\n \nétablissement de la patate plongé dans l huile
LesAiles De Poulet A PlongĂ© Dans L'huile Bouillante Dans La Friteuse Profonde - TĂ©lĂ©charger parmi plus de 182 Millions des photos, d'images, des vecteurs, Banque De VidĂ©os. Inscrivez-vous GRATUITEMENT aujourd'hui. VidĂ©o: 173929098 Mayotte BouĂ©ni Pronfondeur de 5m Ă  30m DifficultĂ© Niveaux minimum Plongeur dĂ©butant 0-25 plongĂ©es - 20 m Modification des informations du site de plongĂ©e Une des informations du site de plongĂ©e vous semble fausse ? Prof. minimum m Prof. maximum m DifficultĂ© Type de plongĂ©e RĂ©cif DĂ©rivante Aquarium Une passe De nuit FermĂ© grotte Rivage Bateau Photo / vidĂ©o Épave Sous glace Gros Micro Profonde Complexe arches, failles CroisiĂšre Tombant FixĂ© corail, plantes fixĂ©es Artificiel Technique / formation Sable Sec BaptĂšme Tek Autonomie Environnements AccĂšs Faunes ThĂšmes Types Renseigner les nouvelles coordonnĂ©es GPS ci-dessous Latitude Longitude Ou gĂ©olocaliser le site de plongĂ©e Villes Ă  proximitĂ© Rassi Gouja Kani-KĂ©li BouĂ©ni Mzouazia M'tsamoudou BandrĂ©lĂ© Nyambadao MirĂ©rĂ©ni M'Tsangamouji M'liha Mliha Tsountsou 1 Passamainty Mtsangadoua DzoumoniĂ© Mamoudzou Mtsamboro Localisation approximative Photos du site de plongĂ©e 0 Aucune photo sur ce site de plongĂ©e. Ajouter les vĂŽtres en cliquant-ici. Avis Questions / RĂ©ponses Soyez le premier Ă  dĂ©poser un avis ! Ils ont plongĂ© ici... Posez-leur une question ! Vous aussi vous avez plongĂ© ici ? Remplissez votre carnet de plongĂ©e en ligne pour apparaĂźtre dans cette liste. darkbelair 1 plongĂ©e DerniĂšre fois le 05/11/2019 Votre Question

MARYNEWPORT ET L’HUILE DE NOIX DE COCO OU LES EFFETS BENEFIQUES D’UNE CURE IMPROBABLE. On peut lire aujourd’hui sur internet que l’huile de noix de coco guĂ©rit la maladie d’Alzheimer. Pourtant Mary Newport qui est mĂ©decin pĂ©diatre, spĂ©cialisĂ©e dans les naissances prĂ©maturĂ©es, ne le dit Ă  aucun moment dans

L'Ă©preuve de la boĂźte noire est une Ă©preuve classique de Top Chef. Elle est apparue pour la premiĂšre fois dans la saison 3 du concours 2012 et a pris son nom dĂ©finitivement Ă  partir de la saison 6 2015. Elle est prĂ©sente dans chaque saison depuis cette premiĂšre apparition. L'Ă©preuve oppose deux Ă©quipes de candidats avec les chefs depuis la saison 6. Les membres de chaque Ă©quipe dĂ©gustent un plat plongĂ© dans l'obscuritĂ© puis cherchent Ă  le reproduire le plus fidĂšlement possible, ce qui nĂ©cessite de reconnaĂźtre les ingrĂ©dients et les techniques de cuisine utilisĂ©es avec pour seuls sens, le toucher, l'odorat et le goĂ»t. Un candidat de chaque Ă©quipe peut regarder l'assiette en pleine lumiĂšre dans les derniĂšres minutes de l'Ă©preuve. Les modalitĂ©s prĂ©cises de l'Ă©preuve changent d'une annĂ©e sur l'autre. Baptiste Renouard et Alexia DuchĂȘne filmĂ©s en camĂ©ra infrarouge dans l'Ă©preuve de la boĂźte noire de la saison 10 capture d'Ă©cran M6 Historique de l'Ă©preuve GenĂšse de l'Ă©preuve Romuald Graveleau, producteur de l'Ă©mission, explique Ă  TĂ©lĂ© Loisirs, que l'idĂ©e de la boĂźte noire dĂ©coule d'une Ă©preuve de la demi-finale de la saison 2 2011 qui consistait Ă  reproduire Ă  l'identique un plat de Philippe Etchebest dont c'Ă©tait la premiĂšre participation au concours. Voulant reproduire l'Ă©preuve pour la saison 3, la production dĂ©cide de corser l'Ă©preuve en faisant goĂ»ter le plat dans le noir[1]. Toujours selon Romuald Graveleau, l'idĂ©e serait Ă©galement issu d'Ă©changes de la production avec Jean-François PiĂšge, expliquant que la maniĂšre de prĂ©parer des ingrĂ©dients peut leur donner le goĂ»t d’autre chose[2]. Dans la saison 8, StĂ©phane Rotenberg indique que Jean-François PiĂšge est Ă  l'origine de l'Ă©preuve. PremiĂšre apparition dans le concours L'Ă©preuve apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans Top Chef en 2012 au cours de l'Ă©pisode 2 de la saison 3. Cyril Lignac et six candidats Norbert Tarayre, Cyrille Zen, Tabata Bonardi, Ruben Sarfati, Julien Burbaud et Florent Pietravalle sont amenĂ©s dans le restaurant parisien Dans le Noir ? », rue Quincampoix. L'Ă©tablissement propose des repas dans le noir absolu, les convives Ă©tant guidĂ©s par des serveurs non-voyants. Les candidats y font une dĂ©gustation Ă  l'aveugle et commentent les plats qu'ils dĂ©gustent. Ils retournent ensuite dans les cuisines de Top Chef oĂč ils dĂ©couvrent l'objet nommĂ© au cours de l'Ă©pisode le cube », la chambre noire » ou la boĂźte noire ». Les candidats ont une heure trente pour reproduire un plat concoctĂ© par Jean-François PiĂšge. La premiĂšre apparition de la boĂźte noire dans Top Chef capture d'Ă©cran M6 L'Ă©preuve n'a alors pas de nom clairement dĂ©fini et la presse et les spectateurs Ă©voquent une chambre noire »[3],[4], une piĂšce noire »[5],[6], une piĂšce plongĂ©e dans le noir »[7], une Ă©preuve ou cuisine Ă  l'aveugle »[8],[9]. Évolution du nom de l'Ă©preuve Dans la saison 4, l'Ă©preuve est nommĂ©e dans le noir » par Jean-François PiĂšge quand il la prĂ©sente aux candidats mais on entend boĂźte noire » et cube » dans les commentaires en voix off. La presse Ă©voque la boĂźte noire »[10],[11],[12],[13]. Dans la saison 5, l'Ă©preuve est encore une fois annoncĂ©e sous le nom de dans le noir » par StĂ©phane Rotenberg et Jean-François PiĂšge. Dans la saison 6, l'Ă©preuve est intitulĂ©e Ă©preuve de la boĂźte noire », nom qui ne variera plus. Liste des Ă©preuves de la boĂźte noire dans Top Chef Épreuves de la BoĂźte noire dans Top Chef Saison Épisode Plat Ă  reproduire Chefs ayant rĂ©alisĂ© le plat Gagnants Saison 3 2012 Semaine 2 ƒuf marinĂ© au vinaigre de XĂ©rĂšs et soja, lĂ©gumes de chez JoĂ«l ThiĂ©bault Jean-François PiĂšge Norbert Tarayre, Cyrille Zen, Julien Burbaud Saison 4 2013 Semaine 4 Langue de veau moelleuse et croustillante, huile grillĂ©e, lĂ©gumes au vinaigre, poudre de cĂąpres Jean-François PiĂšge Florent Ladeyn, Julien Hagnery, Jean-Philippe Watteyne Saison 5 2014 Semaine 3 PaĂ«lla revisitĂ©e Jean-François PiĂšge Anne-CĂ©cile Degenne, Thibault Sombardier, JĂ©rĂ©my Brun, Jean-Edern Hurstel Saison 6 2015 Semaine 5 Ballottine de volaille fermiĂšre enveloppĂ©e au lard fumĂ©, gelĂ©e de concombre, Ɠuf de caille au yuzu et kadaif et crumble de carottes fanes Michel Sarran Adel Dakkar, Vanessa Robuschi, Christophe Pirotais aidĂ©s par HĂ©lĂšne Darroze Saison 7 2016 Semaine 3 Langoustine, potimarron, sang de boudin noir aux herbes marines Olivier Bellin Les chefs HĂ©lĂšne Darroze, Michel Sarran et Philippe Etchebest Saison 8 2017 Semaine 3 Chaud-froid de bƓuf en cuit et cru, en mijotĂ© moderne Jean-François PiĂšge David GrĂ©millet, Julien Wauthier Saison 9 2018 Semaine 4 Terre-mer de filet mignon de veau et de Saint-Jacques Philippe Etchebest Tara Khattar, Thibault Barbefieri, Geoffrey Degros, ClĂ©ment Vergeat Saison 10 2019 Semaine 6 Quasi de veau de lait au pralinĂ© de cĂšpes, croquettes de foie de lotte, lactaires aux coings Jacques et RĂ©gis Marcon Damien Laforce, Camille Maury, Guillaume Pape Saison 11 2020 Semaine 9 Assiette de tourteau, huĂźtre et foie gras, jus de betterave et crĂšme de maĂŻs, dressĂ©e sur un priestley de Saint-Jacques Pierre Gagnaire Mallory Gabsi, David Gallienne, Diego Alary Saison 12 2021 Semaine 10 Monochrome noir Ă  l'encre, poulpes, seiches, calamars et pistes de MĂ©diterranĂ©e Gilles Goujon Bruno Aubin, Mohamed Cheikh et Sarah Mainguy Saison 13 2022 Semaine 11 CrĂšme pĂątissiĂšre aux herbes, financier Ă  la roquette, sorbet citron et vinaigre balsamique blanc, meringue au cĂ©leri un dessert SĂ©bastien Vauxion Louise Bourrat, Arnaud Delvenne Évolution des rĂšgles Comme dans la plupart des Ă©preuves rĂ©currentes de l'Ă©mission, la production en renouvelle le dĂ©tail des rĂšgles chaque annĂ©e. Dans les premiĂšres saisons 3 Ă  9, l'Ă©preuve prend place en dĂ©but de concours. Depuis la saison 10, elle se dĂ©cale de plus en plus tardivement dans le concours et a lieu maintenant Ă  un moment oĂč il reste six Ă  sept candidats. Dans la saison 3, deux Ă©quipes de trois candidats s'affrontent. Deux candidats de chaque Ă©quipe entrent pour dĂ©guster au dĂ©but de l'Ă©preuve, puis le troisiĂšme un peu plus tard. Les chefs distillent des indices au cours de l'Ă©preuve. En fin d'Ă©preuve, un candidat de chaque Ă©quipe peut retourner dans le cube voir l'assiette en lumiĂšre pendant trois secondes. Dans la saison 4, les candidats ne voient le plat que durant trois secondes capture d'Ă©cran M6 Dans la saison 4, deux Ă©quipes de trois s'affrontent, mais un seul candidat de chaque Ă©quipe dĂ©marre l'Ă©preuve au dĂ©but du temps imparti une heure trente. Un nouveau coĂ©quipier entre en jeu tous les trente minutes et pĂ©nĂštre Ă  son tour dans la boĂźte noire pour goĂ»ter puis renforcer son Ă©quipe. À quinze minutes de la fin, le chef PiĂšge donne deux indices sur le plat et quelques minutes avant la fin, un candidat de chaque Ă©quipe peut retourner dans le cube voir l'assiette en lumiĂšre pendant trois secondes. Dans la saison 5, l'Ă©preuve oppose trois anciens » candidats de la saison ayant dĂ©jĂ  participĂ© Ă  une saison prĂ©cĂ©dente de Top Chef Ă  trois nouveaux » candidats. Deux candidats de chaque Ă©quipe entrent pour dĂ©guster au dĂ©but de l'Ă©preuve, puis le troisiĂšme un peu plus tard. À dix minutes de la fin de l'Ă©preuve, le visuel du plat est regardĂ© pendant dix secondes par un quatriĂšme candidat, entrĂ© en cuisine juste Ă  ce moment. Dans la saison 6, l'Ă©preuve s'inscrit dans l'Ă©pisode intitulĂ© la guerre des brigades ». Les deux Ă©quipes de trois candidats sont aidĂ©es par leurs chefs de brigade » de l'Ă©pisode. Deux candidats de chaque Ă©quipe entrent trois minutes pour dĂ©guster au dĂ©but de l'Ă©preuve, puis le troisiĂšme accompagnĂ© de son chef de brigade un peu plus tard. Vers la fin de l'Ă©preuve, le visuel du plat est regardĂ© pendant quinze secondes par un candidat de chaque Ă©quipe. Dans la saison 7, quatre candidats affrontent les trois chefs Darroze, Etchebest et Sarran sur cette Ă©preuve, qui dure deux heures trente. Les chefs n'ont le droit d'entrer que deux fois dans la boĂźte noire, tandis que les candidats ont le droit d'y entrer trois fois. Les deux Ă©quipes peuvent voir le plat en lumiĂšre pendant dix secondes. Dans la saison 8, trois binĂŽmes issus des trois brigades entrent une minute dans la boĂźte noire et notent en sortant les ingrĂ©dients qu'ils reconnaissent. Seuls les deux binĂŽmes ayant reconnus le plus d'ingrĂ©dients participent ensuite effectivement Ă  l'Ă©preuve avec leur chef de brigade. Chaque brigade peut ensuite faire entrer de nouveau deux personnes pour une dĂ©gustation, enfin une personne peut aller voir le visuel pendant quinze secondes mais ne peut plus cuisiner pour le reste de l'Ă©preuve. Dans la saison 9, les candidats ont droit Ă  quinze secondes pour voir le dressage capture d'Ă©cran M6 Dans la saison 9, ce sont deux Ă©quipes de quatre candidats et leur chef de brigade qui s'affrontent. Chaque brigade envoie un premier binĂŽme faire un passage de deux minutes en dĂ©gustation dans la boĂźte noire, puis un second, enfin le cinquiĂšme Ă©quipier peut aller observer le dressage pendant quinze secondes. Dans la saison 10, l'Ă©preuve a lieu plus tard que dans les saisons prĂ©cĂ©dentes les Ă©quipes qui s'affrontent mĂȘlent deux brigades chacune, avec trois candidats et deux chefs de chaque cĂŽtĂ©. Dans chaque Ă©quipe, deux candidats font un passage de deux minutes en dĂ©gustation au dĂ©part de l'Ă©preuve, puis les deux chefs, arrivĂ©s en renfort en cours d'Ă©preuve, avant que le dernier candidat n'aille observer le dressage pendant quinze secondes. Dans la saison 11, l'Ă©preuve a lieu encore plus tard que dans la saison 10, Ă  la mi-concours, alors qu'il ne reste plus que sept candidats. Les Ă©quipes qui s'affrontent mĂȘlent deux brigades chacune, avec trois ou quatre candidats et deux chefs de chaque cĂŽtĂ©. Deux candidats de chaque Ă©quipe entrent dĂ©guster le plat pendant deux minutes, puis les chefs arrivent en renfort et passent en dĂ©gustation dans la boĂźte noire Ă  leur tour. Un candidat de chaque Ă©quipe peut observer le dressage en fin d'Ă©preuve pendant vingt secondes. Dans la saison 12, l'Ă©preuve a de nouveau lieu alors qu'il ne reste plus que sept candidats. Le plat Ă©tant un monochrome noire, les candidats ont la possibilitĂ© de dĂ©couper les piĂšces dans l'assiette lors qu'ils en observent le dressage en fin d'Ă©preuve. Dans la saison 13, pour la premiĂšre fois, le plat Ă  reproduire est un dessert. Quatre des huit candidats en lice participent Ă  l'Ă©preuve en deux groupe de deux, mĂȘlant les brigades et Ă©paulĂ©s par les chefs. Un candidat de chaque Ă©quipe peut observer le dressage en fin d'Ă©preuve pendant trente secondes. Anecdotes Apparence de la boĂźte noire La boĂźte noire est une "boĂźte en kit composĂ©e de mĂ©laminĂ©", selon la productrice artistique de l'Ă©mission, Virginie Dhers. Elle nĂ©cessite environ 2 heures d'installation. Elle a une surface de 20 mĂštres carrĂ©s, avec un sas Ă  l'entrĂ©e de la piĂšce, pour assurer une obscuritĂ© totale. L'intĂ©rieur est Ă©quipĂ© de projecteurs infrarouges et deux camĂ©ras une camĂ©ra "zĂ©nithale", permet de filmer de dessus le plat situĂ© sur le mange debout, une seconde camĂ©ra est dirigĂ©e par un cadreur pour capter les expressions des candidats[14]. Trois apparences diffĂ©rentes de la boĂźte noire saison 4, saisons 6 et 10 identique, saison 11 La boĂźte noire change d'apparence Ă  deux reprises dans l'histoire de Top Chef. Pour la saison 11, la boĂźte noire, usĂ©e par plusieurs saisons, est remplacĂ©e par une neuve[15], et change lĂ©gĂšrement d'apparence bouton de porte blanc. Elle change d'apparence Ă©galement entre la saison 4 et la saison 5. Elle est dĂ©corĂ©e d'un ruban rouge pour son dixiĂšme anniversaire dans la saison 13. L'apparence de la boĂźte noire dans la saison 13 captures d'Ă©cran M6 Jeu de mains, jeu de vilain Les candidats regardant leurs mains en sortant de la boĂźte noire, saisons 3 Ă  5 Florent Ladeyn, Fabien Morreale, Ruben Sarfati, Thibault Sombardier, NaoĂ«lle d'Hainaut, Julien Hagnery captures d'Ă©cran M6 On voit rĂ©guliĂšrement les candidats se servir de leurs mains pour trouver des indices supplĂ©mentaires sur les plats Ă  identifier. En effet, ils dĂ©gustent les plats de la boĂźte noire avec les doigts et peuvent espĂ©rer trouver des traces d'aliments sur leurs doigts ou de la coloration. Candidats et chefs regardant leurs mains en sortant de la boĂźte noire saison 6 Ă  11 captures d'Ă©cran M6 DĂšs la premiĂšre apparition de l'Ă©preuve, on aperçoit les candidats regarder leurs mains en sortant de la boĂźte noire. Ainsi Norbert Tarayre semble retenir quelque chose dans sa main gauche en sortant de la boĂźte avant de la regarder rapidement. Dans l'Ă©quipe opposĂ©e, Ruben Sarfati scrute plusieurs fois sa main gauche, et la regarde notamment juste avant de prĂ©ciser Ă  ses coĂ©quipiers que le jaune d'Ɠuf contenu dans le plat est liquide. Dans la saison 4, on voit presque tous les candidats examiner nettement leurs mains en sortant de la boĂźte noire, parfois Ă  plusieurs ainsi Fabien Morreale montre ses mains Ă  Quentin Bourdy et NaoĂ«lle d'Hainaut qui semble alors reconnaĂźtre un ingrĂ©dient. Dans la saison 5, NoĂ«mie Honiat a l'idĂ©e de s'enduire la bouche de prĂ©paration, et demande ensuite Ă  Pierre AugĂ© de regarder s'il y voit des couleurs. Le noir de ses mains l'oriente vers l'encre de seiche. Dans la saison 5, NoĂ«mie Honiat explique qu'elle s'est enduite la bouche de prĂ©parations de l'assiette, dans l'espoir de reconnaĂźtre la couleur des ingrĂ©dients captures d'Ă©cran M6 Dans les saisons suivantes, on voit les candidats ĂȘtre parfois en train de s'essuyer les mains en quittant la boĂźte noire, tandis que d'autres continent d'inspecter la paume de leurs mains, y compris les chefs de brigade Philippe Etchebest et Michel Sarran. Ces gestes ne se voient quasiment plus Ă  l'Ă©cran depuis la saison 10, mais on aperçoit encore Adrien Cachot regarder ses paumes en sortant de la boĂźte noire dans la saison 11. D'aprĂšs TĂ©lĂ© Loisirs, un assistant de production est prĂ©sent dans la boĂźte noire avec le cameraman, afin de nettoyer les mains des participants avec un torchon. Le magazine cite la productrice Virginie Dhers un des candidats avait trouvĂ© la parade une annĂ©e, maintenant on fait attention, on ne se fait pas avoir deux fois »[14]. Un seul candidat avait trouvĂ©, vraiment ? RĂ©fĂ©rences ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ 14,0 et 14,1 ↑ Visite des coulisses de Top Chef avec StĂ©phane Rotenberg 11/02/2020 MarcherDans Des Flaques ; S'enliser: patauger: Se Dit Du RĂ©seau UtilisĂ© Par La Tnt: hertzien: PremiĂšre Émission De Radio De La JournĂ©e: matinale: Heures Sonnantes: tapantes: Écraser Sous Les Obus: pilonner: Petit Canot Rapide Et À Moteur: horsbord: Diminuer La Force D'un Argument: infirmer: Établissement De La Patate PlongĂ©e Dans dispositions du seiziĂšme alinĂ©a du I de l'article L. 541-1 sont applicables aux installations de tri mĂ©cano-biologiques qui effectuent un tri de dĂ©chets en mĂ©lange comportant notamment une part de dĂ©chets biodĂ©gradables, en vue d'une valorisation de tout ou partie de ces dĂ©chets biodĂ©gradables, y compris lorsque le traitement de ces derniers dĂ©bute durant la phase de tri. Elles ne sont pas applicables aux installations qui effectuent comme unique traitement des dĂ©chets biodĂ©gradables une stabilisation avant Ă©limination. crĂ©ation de nouvelles installations de tri mĂ©cano-biologiques, l'augmentation de la capacitĂ© autorisĂ©e d'installations existantes et les autres modifications notables d'installations existantes, lorsque ces installations rĂ©pondent ou continuent de rĂ©pondre aux conditions dĂ©finies Ă  la premiĂšre phrase du I du prĂ©sent article, ne peuvent ĂȘtre autorisĂ©es que lorsque les collectivitĂ©s territoriales et Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale compĂ©tents en matiĂšre de collecte et de traitement de dĂ©chets mĂ©nagers et assimilĂ©s qui font traiter ces derniers dans ces installations ont mis en place un dispositif de tri Ă  la source des biodĂ©chets, dans les conditions prĂ©cisĂ©es au III du prĂ©sent article. Lorsque la modification notable porte uniquement sur une extension de la zone de chalandise de l'installation, associĂ©e, le cas Ă©chĂ©ant, Ă  une augmentation de capacitĂ©, ne sont concernĂ©es que les collectivitĂ©s ou Ă©tablissements objets de cette extension. Lorsque seule une partie des collectivitĂ©s territoriales ou Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale a mis en place un dispositif de tri Ă  la source des biodĂ©chets conformĂ©ment au III du prĂ©sent article, l'autorisation est accordĂ©e pour le traitement des seuls dĂ©chets collectĂ©s par ces collectivitĂ©s et Ă©tablissements. Les dispositions du prĂ©sent article ne sont pas applicables aux modifications notables ayant trait Ă  la sĂ©curitĂ© des installations, Ă  la rĂ©duction des nuisances gĂ©nĂ©rĂ©es par les installations, Ă  l'amĂ©lioration des performances environnementales des installations, ainsi que celles rendues nĂ©cessaires pour se conformer Ă  une obligation rĂ©glementaire et celles concourant Ă  la mise en place de la gestion et du traitement des biodĂ©chets triĂ©s Ă  la source. tri Ă  la source des biodĂ©chets est considĂ©rĂ© comme gĂ©nĂ©ralisĂ© sur le territoire de la collectivitĂ© territoriale ou de l'Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale compĂ©tent en matiĂšre de collecte et de traitement des dĂ©chets lorsque l'une des trois conditions suivantes est respectĂ©e 1° La collectivitĂ© ou l'Ă©tablissement respecte les deux objectifs suivants a Au moins 95 % de la population est couverte par un dispositif de tri Ă  la source des dĂ©chets alimentaires ou de cuisine. Un arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'environnement dĂ©finit les modalitĂ©s de ce calcul et les dispositifs techniques de tri Ă  la source pris en compte ; b La quantitĂ© annuelle d'ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles produite sur le territoire concernĂ© est infĂ©rieure Ă  un seuil dĂ©fini par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'environnement en fonction de la typologie des communes du territoire ; 2° La quantitĂ© de biodĂ©chets restants dans les ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles, Ă©tablie aprĂšs Ă©tude de caractĂ©risation, est infĂ©rieure Ă  un seuil fixĂ© par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'environnement ; 3° La quantitĂ© de biodĂ©chets dĂ©tournĂ©e des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles au moyen du tri Ă  la source, en kg par habitant, est d'au moins 50 % de la quantitĂ© de biodĂ©chets, en kg par habitant, prĂ©sents dans les ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles avant la mise en place du tri Ă  la source. Cette donnĂ©e est obtenue par caractĂ©risation des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles, effectuĂ©e avant et aprĂšs la mise en place du tri Ă  la source. Lorsque des dispositifs de tri Ă  la source des biodĂ©chets ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mis en place avant la premiĂšre caractĂ©risation des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles effectuĂ©e au titre du prĂ©sent alinĂ©a, les quantitĂ©s de biodĂ©chets dĂ©tournĂ©es prĂ©alablement Ă  cette caractĂ©risation sont Ă©valuĂ©es selon des modalitĂ©s dĂ©finies par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'environnement. Les ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles visĂ©es au prĂ©sent III sont celles dĂ©finies Ă  l'article R. 2224-23 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales, hors dĂ©chets collectĂ©s en dĂ©chetterie. Les collectivitĂ©s territoriales et Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale qui ont gĂ©nĂ©ralisĂ© le tri Ă  la source des biodĂ©chets conformĂ©ment aux 2° et 3° du prĂ©sent III rĂ©alisent une Ă©tude de caractĂ©risation des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles au moins une fois tous les six ans sur un Ă©chantillon reprĂ©sentatif conformĂ©ment Ă  une mĂ©thodologie dĂ©finie par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'environnement. de permettre la constitution de la demande de crĂ©ation ou de modification mentionnĂ©e au II du prĂ©sent article, les collectivitĂ©s territoriales et les Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale mentionnĂ©s Ă  ce mĂȘme II transmettent Ă  l'exploitant de l'installation ou au pĂ©titionnaire, Ă  sa demande, les piĂšces justifiant de la gĂ©nĂ©ralisation du tri Ă  la source des biodĂ©chets conformĂ©ment au III du prĂ©sent article. L'exploitant ou le pĂ©titionnaire transmet ces piĂšces Ă  l'autoritĂ© administrative compĂ©tente dans le cadre du dossier de demande d'autorisation environnementale prĂ©vu aux articles R. 181-13 et suivants ou du porter Ă  connaissance prĂ©vu au II de l'article R. 181-46. Les collectivitĂ©s et Ă©tablissements mentionnĂ©s au premier alinĂ©a du prĂ©sent IV transmettent Ă  l'exploitant de l'installation les piĂšces justifiant de la gĂ©nĂ©ralisation du tri Ă  la source des biodĂ©chets conformĂ©ment au III tous les trois ans Ă  compter de l'autorisation de l'installation, de l'augmentation de capacitĂ© ou de la rĂ©alisation de la modification notable. L'exploitant en conserve un exemplaire pendant trois ans et tient ces piĂšces Ă  la disposition de l'inspection des installations classĂ©es. Lorsqu'il apparaĂźt, Ă  l'occasion de la transmission de piĂšces visĂ©e au prĂ©cĂ©dent alinĂ©a, qu'une collectivitĂ© territoriale ou un Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale ne respecte plus l'une des conditions fixĂ©es au III du prĂ©sent article, la collectivitĂ© ou l'Ă©tablissement dispose d'un dĂ©lai d'un an pour s'y conformer Ă  nouveau et transmettre les piĂšces justificatives nĂ©cessaires Ă  l'exploitant. PassĂ© ce dĂ©lai, les dĂ©chets mĂ©nagers et assimilĂ©s collectĂ©s par cette collectivitĂ© ou cet Ă©tablissement ne sont plus admis dans l'installation. les collectivitĂ©s relevant de l'article 73 de la Constitution ainsi qu'Ă  Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon, le prĂ©sent article ne s'applique pas aux installations de tri mĂ©cano-biologiques n'effectuant pas de valorisation matiĂšre des dĂ©chets biodĂ©gradables contenus dans les dĂ©chets Ă  l'article 3 du dĂ©cret n° 2021-855 du 30 juin 2021 relatif Ă  la justification de la gĂ©nĂ©ralisation du tri Ă  la source des biodĂ©chets et aux installations de tri mĂ©cano-biologiques, ces dispositions sont applicables aux demandes d'autorisation et aux informations portĂ©es Ă  la connaissance de l'autoritĂ© administrative compĂ©tente conformĂ©ment aux articles R. 181-16 et R. 181-46 du code de l'environnement Ă  compter de la date de son entrĂ©e en vigueur. . 287 177 24 33 492 228 236 415

établissement de la patate plongé dans l huile